Tout le monde n'est pas parfait... Libre

Et je fais partis de ceux là

C'était une super journée, bien ensoleillée comme souvent en cette période à San Francisco. Je n'avais pas encore commencé à travailler mais j'étais en route pour m'y rendre. Je n'y allais pas à pieds, ma demeure étant assez éloigné du memorial Hospital. J'avais donc très vite investi dans une petite mini cooper bleu marine avec sur le toit, le drapeau des Etats-Unis. J'avais eu un coup de coeur pour cette petite voiture et le prix ne m'avait pas dissuadé de l'acheter. C'est donc avec elle que je me rendais chaque jour, et chaque nuit, sur mon lieu de travail. Mais aujourd'hui allait être différent.

Alors que j'étais pratiquement arrivé, elle commença à crachoter. Un coup d'oeil au tableau de bord m'apprit que j'avais juste oublier de faire le plein d'essence. Je sortis de ma voiture et allait m'installer sur le trottoir pour appeler une dépanneuse. J'avais pourtant bien signalisé la zone où ma voiture était arrêté: le petit triangle rouge était à sa place. Mais cela n'empêcha pas un chauffard d'emboutir l'arrière de ma voiture. Heureusement, je n'avais pas encore appelé la dépanneuse et j'eus juste à changer le numéro pour appeler une ambulance. Une fois ceci fait, je courus jusqu'à l'accident. Je vis du premier coup d'oeil que ma voiture serait irréparable. J'eus un pincement au coeur, je n'avais pas encore fini de la rembourser et elle n'avait même pas encore un an.

Je me désintéressais de ma voiture pour aller vers celle qui avait commis l'accident. Il voulait se détâcher mais je l'en empêchait, ne voulant pas le faire bouger. Je ne savais pas si la colonne vertébrale était touché et le moindre faux mouvement pouvait lui faire perdre le contrôle de ses membres définitivement. Alors qu'on allait surement en venir aux mains, monsieur étant très têtu, les sirènes d'une ambulance se firent entendre. Souriante, je fis signe aux ambulanciers qui en descendaient. C'était des ambulanciers du Memorial et je peux dire qu'ils furent assez étonné de me voir là avant eux. Ils s'occupèrent du blessé pendant que j'appelais une infirmière en lui demandant de m'attendre à la porte des urgences avec ma blouse.

Les ambulanciers chargèrent le blesser et je montais à leur suite pour commencer les soins. Ils avaient fixé une minerve à l'homme. J'en profitais pour lui installer une perfusion et pour installer un contrôle du rythme cardiaque, le temps que l'on arrive à l'hôpital. Une fois sur place, les ambulanciers firent descendre le blessé et l'emmenèrent dans une chambre. Je les suivis après avoir remercié l'infirmière de m'avoir donné ma blouse. Les ambulanciers repartirent, me laissant seul avec le patient. Alors que je contrôlais ses constantes, son coeur cessa soudain de battre. Je n'eus pas le temps de prendre le défibrillateur que je commençais déjà un massage cardiaque.

"Hors de question que t'y passes! T'as bousillé ma mini, tu vas vivre pour me la rembourser!"

J'appelais un de mes collègues. Je me fichais que se soit un internet ou un médecin, je voulais de l'aide. Pendant qu'un collègue arrive, je continuais mon massage cardiaque en alternant avec du bouche à bouche, à mon grand regret. L'homme n'avait pas dut se laver les dents depuis un moment et on sentait encore qu'il avait manger quelque chose au curry la veille. De quoi vous donner envie de vomir...